Apprendre la céramique, c’est collectionner pendant quelques temps les assiettes fissurées, les tasses bancales et les bols irréguliers. De ces débuts, j’ai gardé le goût des objets singuliers et une envie de jouer avec les aspérités des surfaces et des matières. Dans un monde aseptisé, la poésie de l’imperfection m’apparaît comme une respiration. Une inspiration quotidienne. 

 

Mon inspiration, je la puise aussi dans les paysages de la Normandie, où j’ai grandi : les formes, textures et couleurs de mes céramiques font écho à celles des falaises de craie, des plages de galets et de ces bleuets qui poussent, sauvages, le long des champs du Pays-de-Caux.

 

Lors de mon apprentissage aux côtés de la céramiste Lucile Bolot (www.lucilebolot.com), à Versailles, j’ai exploré les propriétés de toutes sortes de terres. Aujourd’hui, j’utilise principalement le grès et la faïence, parfois la porcelaine. Les objets produits dans mon atelier peuvent ainsi être utilisés au quotidien, y compris pour un usage alimentaire – ils passent au lave-vaisselle et au micro-ondes.

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